Lorsqu’une tâche m’est confiée, j’ai pour habitude de la mettre au-dedans de ma mémoire, c’est-à-dire de ne me permettre aucun croquis pendant des mois. La tête humaine est ainsi faite qu’elle possède une certaine indépendance: c’est une boîte dans laquelle on peut verser en vrac les éléments d’un problème. On laisse alors « flotter », « mijoter », « fermenter ». Puis un jour, sur une initiative spontanée de l’être intérieur, le déclic se produit: on prend un crayon, on accouche sur le papier. L’idée sort, l’enfant sort: il est venu au monde, il est né.
Le Corbusier (Architecte) – Extrait de « Le cri d’Archimède » d’Arthur Koestler
Jedi Pas -Tetia
Passionnant, le fonctionnement du cerveau humain. Ce même mijotage vaut aussi pour la compréhension d’idées de physique. Il y a quelque chose auquel on n’accède pas en forçant l’attention dessus. Et un jour, c’est la révélation. Il en est peut-être de même de l’illumination du Bouddha.